Tokyo – Kyaroru

Enfin elle est là, toi, tu fidèle à toi-même,

À couper le souffle comme dans ses rêves,

qui, hélas, jamais ne deviendraient réalité, avait-elle pensé

Elle ne s’est jamais sentie aussi minuscule que dans tes bras,

Si accueillie, bouleversée et perdue à la fois,

Si imbue d’elle-même pour tout un continent et ignorante sur le tien,

Tout est étranger, tout est à découvrir,

Tout lui échappe et tout est illisible,

Pourtant l’impression est si unique qu’elle tatoue son âme

Après l’ivresse, la soif

Pendant de longs mois, elle n’a pensé qu’à vos retrouvailles,

Durant des années, elle t’a écoutée, observée depuis sa petite fenêtre

Pour rattraper une vie à se sentir d’ailleurs sans savoir d’où

Pour se pardonner sa prétention à laquelle elle n’avait même pas songé,

Pour que tes myriades de lumières ne l’étourdissent plus mais l’éblouissent,

Pour que son pouls se cale sur ton tempo,

Pour combler un vide immense que toi seul peut occuper,

Et elle a trouvé ce qu’elle n’était pas venue chercher,

Une raison de vivre, tant tu es l’évidence

Et en dégageant l’horizon, une raison d’espérer qu’après l’ombre,

la lumière, toujours